Vergniaud : 1753-1793

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heureux Delessart devant la haute cour d'Orléans et plus tard au massacre, décidèrent la formation ‘d’un ministère girondin où Roland, Clavières, Servan; et Dumouriez se trouvèrent réunis. Aux dépêches nettes et pressantes du nouveau cabinet, la cour de’Vienne répondit imprudemment parune note {demandant le rétablissement de la monarchie sur les bases fixées par la déclaration royale du 28 juin 1789: Dumouriez courut à l’Assemblée ; il y eut un cri général, et sur la proposition même de Louis XVI, la guerre fut déclarée au roi de Bohême et de Hongrie.

Malheureusement, la fatalité’ nous accablait, et les déroutes de Quiévrain et de Tournay furent les premières étapes de la longue guerre qui commençait,

Loin de l'abattre, l’adversité excite, à cette heure, l'énergie entreprenante de Vergniaud. Ilavait répondu aux puissances étrangères qui ne craignaient pas de demander le rétablissement des trois ordres et la restitution des biens du clergé, par une déclaration de guerre, et bientôt il propose la déportation contre les prêtres insermentés, qui, forts de la résistance royale, continuent à souffler la discorde sur la presque totalité du territoire. Cette proposition est acceptée, et la garde du roi licenciée pendant qu’on décide de former sous Paris un camp de vingt mille hommes. En s’opposant à toutes ces mesures, le roi, d'accord avec Dumouriez, chasse les ministres girondins pour les remplacer par des feuillants. Aussitôt Roland porte à la tribune la fameuse lettre contenant remontrances dont il avait, en plein conseil, infligé la lecture à Louis XVI, Vergniaud fait décréter que Servan emporte l'estime et les regrets de la nation, et aux Jacobins, aux Cordeliers, on organise l'insurrection.

Les deux forces ennemies, la Révolution et la Cour,