Vergniaud : 1753-1793

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de l'emploi dans les armées autrichiennes et s'apprétent à déchirer le sein de la patrie..…., c’est contre la nation, et pour le maintien de la splendeur du trône que le roide Bohême et de Hongrie nous fait la guerre et que le roi de Prusse marche vers nos frontières ; c'est au nom du roi que la liberté est attaquée. Enfin tous les maux qu'on s'efforce d'accumuler sur nos têtes, tous ceux que nous avons à redouter, c'est le nom seul du roi qui en est le prétexte ou la cause.

» Or, je lis dans la Constitution : si le roi se met à la tête d'une armée et en dirige leS forces contre la nation, ou s’il ne s'oppose pas par un acte formel à une telle entreprise qui s’exécuterait en son nom, il est censé avoir abdiqué la royauté... »

Et après avoir vainement cherché dans la conduite de Louis XVI un acte qui puisse être réellement considéré comme un acte formel d'opposition, Vergniaud continue : « O roi, qui sans doute avez cru avec le tyran Lysandre que la vérité ne valait pas mieux que le mensonge et qu'il fallait amuser les hommes par des serments comme on amuse les enfants avec des osselets ; qui n’avez feint d'aimer les lois que pour conserver la puissance qui vous servirait à les braver, la Constitution que parce qu'elle ne vous précipitait pas du trône où vous aviez besoin de rester pour la détruire, la nation que pour assurer le succès de vos perfidies, en lui inspirant de la confiance, pensez-vous nous abuser aujourd'hui avec d'hypocrites protestations ? Non, non! homme que la générosité des Français n’a pu émouvoir, vous n’avez pas rempli le vœu de la Constitution. Elle est peut-être renversée, mais vous ne recueillerez pas le fruit de votre parjure! Vous ne vous êtes point opposé par un acte formel aux victoires qui se remportaient en