Vergniaud : 1753-1793

le

un incomparable éclat, en défendant la liberté contre les privilégiés ou les violents qui voulaient l’étouffer

à leur profit.

Pierre-Victurnien VerGNIAUD est hé à Limoges le 81 mai 1753. Confié d’abord aux soins d’un prêtre, il ne tarda pas à entrer au collége où ses nombreux succès attirèrent l'attention de Turgot. Devinant l’homme d'avenir dans cet enfant au regard vif et pénétrant, à la physionomie ouverte et déjà accentuée, touché d’ailleurs des malheurs du père qui, fournisseur des vivres de l’armée, venait d'être ruiné par la disette, l’illustre et généreux intendant du Limousin fit obtenir à Vergniaud une bourseau collége du Plessis. Peu après, le jeune homme n’ayant aucune fortune et songeant à l’état ecclésiastique se consacra à l'étude de la philosophie et de la théologie; mais un défaut de vocation lui fit bientôt chercher une autre voie et il resta à Paris, où, vivant péniblement des modestes libéralités de son beau-père, il fit la connaissance de M. Dailly, directeur des vingtièmes, et de M. Dupaty, Président au Parlement de Bordeaux.

La bonne volonté du premier devenait bientôt inutile; les conseils, l'affection et le libéralisme bien connu du second devaient décider de la destinée de Vergniaud.

Il n'avait qu'une sœur, mariée avec M. Alluaud, ingénieur hydrographe, puis directeur d’une fabrique de porcelaine créée à Limoges en 1771, et acquise par le roi en 1784, pour être une succursale de la manufacture de Sèvres. Get établissement cessa de fonctionner pendant la Révolution et M. Alluaud construisit alors une autre fabrique très modeste n'ayant qu'un seul four. Son fils aîné,