Vergniaud : 1753-1793
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calmer: et quinze jours après seulement commença la série de votes qui, se poursuivant sans relâche, ne devaient se terminer que le 20 janvier.
Presqu'à l'unanimité Louis XVI fut déclaré coupable de conspiration et d’attentats contre la sûreté de l'Etat. Deux cent quatre-vingts députés admirent, avec Vergniaud, la ratification du peuple; puis le vote fatal commença. Comme au 10 août, l’orateur de la Gironde présidait. « Des témoins oculaires, a dit un historien anglais, ont représenté cette scène du troisième vote, scène prolongée comme si elle devait être sans fin... Une longue nuit se change en jour, la pâleur du matin couvre tous les visages, les nuages de l'hiver redescendent, et les sombres lampes sont de nouveau allumées. Mais au milieu de la clarté et de l'obscurité, et de la succession des heures, les membres l’un après l’autre montent sans interruption ces marches de la tribune, s’arrêtant au haut dans la pleine lumière pour exprimer leur opinion; puis ils se replongent en bas dans l'obscurité et la foule, semblables à des fantômes à l'heure de minuit,apparitions fantastiques, infernales. Jamais le président Vereniaud, ni aucun président terrestre n’en à surveillé de semblables. La vie d’un roi et tout ce qui en dépend oscille dans la balance. Chacun monte à son tour ; le bourdonnement s’apaise jusqu’à ce qu'il ait parlé : mort, bannissement, emprisonnement jusqu’à la paix. Beaucoup disent mort..….., beaucoup aussi parlent de bannissement, quelque chose qui n’est pas tout à fait la mort. La balance vacille, nul ne peut encore deviner ce qu’il en sera... (1)».
(1) Thomas CarLyLe, Histoire de la Révolution, t. I. Traduction de Jules Roche.