Étude historique et critique de l'impôt sur le sel en France : thèse pour le doctorat
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né des juifs était d’abord lavé, puis purifié avec le sel « sale salitus » (Ezechiel, XVI-4).
À ces bienfaisantes propriétés, la thérapeutique et l'hygiène modernes ont ajouté des vertus médicales et antiseptiques, déjà connues des Grecs, lorsqu'ils disaient « Sddacoa x mavré row dv0 parer xaxa », la mer détruit les impuretés des hommes, et affirmées plus tard par l’école de Salerne, « sal virus refugat ».
L'usage du sel n’est pas moins considérable dans l'industrie de la pèche, pour les salaisons, que dans l’agriculture, pour l'alimentation des bestiaux, l'amendement et fumure des terres. Pline rapporte déjà qu’en Orient on répandait du sel au pied des palmiers et des oliviers.
L'industrie l'utilise pour la fabrication du sulfate de soude, des savons, des glaces, des poteries, la préparation des peaux, de certaines couleurs, de l'acier puddlé, des pâtes à carton, de l'acide muriatique et de certains autres produits.
Enfin, nous ne citons que pour mémoire l'usage qu’en ont fait certaines peuplades africaines comme instrument d'échange, et l'antique coutume, qui survit encore, de l'offrir avec le pain comme gage de bonne hospitalité.
En raison de l'importance et de la diversité de ses emplois, il serait très désirable que le sel, « cette manne dont Dieu a gralifié le genre humain » (1), fût exempt de tout impôt.
(1) Vausax, Dime Royale, édit. Guillaumin, p. 83.