Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

PIÈCES JUSTIFICATIVES. 207

française est la conséquence des vrais principes, ainsi la justice éternelle la sollicite.

« Qu'on ne dise pas que les autres peuples auront les mêmes droits de réclamer un pareil bienfait, car, d’abord, les circonstances morales et physiques ne sont pas les mêmes. D'ailleurs, on ne trouvera peut-être pas un peuple qui, comme le peuple allobroge, se soit élevé soudain à la hauteur de la République.

« Dira-t-on que la République française serait trop étendue si elle adoptait tous les peuples qui voudraient s'unir à elle? Mais, jamais une République fondée sur les principes consacrés par la nation française ne sera trop vaste; les bornes de l'univers devraient seules être les siennes.

« O vous! qui allez poser les fondements du bonheur du genre humain, vous, appelés à de si hautes destinées, Législateurs du monde, prononcez, et l'existence du peuple allobroge sera éternelle; il fera partie intégrante de la première nation de l’univers; il ne fera qu'un avec le peuple français; et c’est dans ce consolant espoir que nous renouvelons entre vos mains le serment que nous avons fait de maintenir avec vous la Liberté et l’Egalité, où de mourir en les défendant.

« Les membres composant la Société des Amis de la Liberté et de l'Egalité d'Annecy. »

N°18,

ADRESSE

de la Société allemande de Manheim à la Convention nationale,

lue en séance le 16 novembre 1792 (1).

De Manheim, le 28 septembre 1792, Messieurs,

Souffrez que les mêmes Allemands dont l’Assemblée nationale a daigné accueillir l'hommage et les vœux dans la séance du 9 août vous témoignent encore aujourd'hui leur intérêt et vous fassent part de l'expression de leurs sentiments.

(1) Brochure in-40, imprimée et envoyée aux déparlements par ordre de l’Assemblée; Mame, à Angers, imprimerie nationale.