Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

PIÈCES JUSTIFICATIVES. a11

une nation d'appliquer au soulagement de tous des biens donnés abusivementet envahis par l'avarice de quelques-uns.

Ils ont senti que les privilégiés formaient une masse monstrueuse dans un Élat, que les corporations devaient être anéanties, et qu'il fallait que le peuple rentrât dans la plénitude de ses pouvoirs.

Élevés à la hauteur de vos principes, convaincus de la nécessité de s'attacher à une nation généreuse etpuissante, ils veulent, les Namurois, que la France leur appartienne, ils veulent être de la grande famille !

Les repousserez-vous de votre sein? Non, citoyens Législateurs : nous en avons pour garant l'adoption que vous avez faite de plusieurs provinces.

Incessamment vous recevrez le vœu général du pays de Namur: mais nous vous jurons, sous les voûtes dece sanctuaire, que vous aïfligeriez les communes qui l'ontémis, si vous jugiez convenable dans votre sagesse, de ne pas leur accorder sur-le-champ la faveur qu'elles demandent par l'organe de leurs députés.

Nous vous en supplions, veuillez associer à la République une ville précieuse par son influence, par l'éclat de sa conversion, par la pureté de ses sentiments, par l'ardeur avec laquelle elle s’empresse de grossir l'armée française; elle est pleine de confiance dans le général Harville, dont elle apprécie la sagesse el la valeur, dans les commissaires du Conseil exéculif, Bexon et Rigaud, qu'elle chérit, qu'elle appelle ses maitres en révolution, ses guides dans la carrière civique; elle nous a chargés, comme dépositaires de sa confiance après ces deux citoyens vertueux, de solliciter vivement le décret qui doil combler son vœu.

Ce vœu n'est pas douteux, d'après {rois mille signatures portées dans le registre que nous devons vous remettre en son nom, et le procès-verbal dont nous allons vous faire lecture.

N° 10. DISCOURS

des Délégués belges et égeois à la Convention nationale, le 3 décembre 1792. (Moniteur, no 341, 6 décembre 1792.) On admet dans l'enceinte de l’Assemblée une dépulation des

Belges et des Liégeois. L'orateur de la députalion.— Citoyens Législateurs, Bruxelles