Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

DE FRANCE. 56

La position du royanme après Faccomplissement de la puissance impériale, n'offre pas plus de parité.

Comme en Angleterre, lembition d’un chef excita des troubles ; mais les élémens de État n'étaient pas détruits, ei dans une semblable position, on peut gémir des divisions, sans craindre toutefois pour la sûreté de l'édifice, qui reste ferme au milieu de la dissension des partis.

A la restauration de 1814, l'état de la France était moins favorable que celui où était l'Angleterre après la mort de Cromwell.

La révolution française attaqua tout. Les statuis, les droits, el les priviléges du trône, auxquels quatorze siècles avaient imprimé un caractère sacré, furent détruits en un instant : dins ce désordre général, les choses périrent; les hommes du mouvement restèrent, mais affranchis de tous liens, de tout frein, de toute contrainte.

On voit par ce parallèle que la révolution , finie en Angleterre le jour de la mort de Cromwell, était loin de être en France après la chute de Napoléon. La révolution de juillera ensuite consommé la destruction de tout ce qui restait de moral; opinion, caractère national, tout enfin a été exlirpé avec violence.

Si des troubles populaires, l’assassinat d’un roi, et Pinauguration d’une couronne élective paraissent offrir, dans les diverses époques de l'histoire moderne, des analogies, la réflexion n’y sait réellement découvrir que des disparates. Ainsi donc, sans chercher des règles de conduite dans des circonstances si différentes, employons les moyens indiqués par notre propre position, non en empiriques qui appliquent les remèdes sans discernement, mais en juges éclairés qui les administrent selon la nature, la cause et la durée du mal.

Les principes conservateurs des trônes tombent ou se relèvent ensemble.