Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LA DUCHESSE DE CHEVREUSE 7

Vient le récit de la fuite en Espagne et en Angleterre. Mais croirons-nous que la duchesse ait alors montré dans sa lutte contre Richelieu une « souplesse extraordinaire et une duplicité consommée »? Ce qu’elle montre, n’est-ce pas plutôt de l’entêétement et une obstination dont elle se repentit ?

La partie du livre qui concerne la Fronde, est la plus faible : l'auteur connaît passablement le règne de Louis XIIT; il connait mal le règne de Louis XIV.

Nous ne voyons pas pourquoi la duchesse à peine rappelée se prononce ouvertement contre Mazarin (p. 211.)

On nous assure qu’elle voulait la paix avec l'Espagne et la réconciliation avec la maison d'Autriche, c’est-à-dire le renversement de la politique de Richelieu (p. 213). Avait-elle des vues si profondes ? Ce qu’elle désirait, n’est-ce pas de grosses sommes d’argent pour elle, de lucratifs emplois pour ses amis, et que les grands, ainsi que s'exprime Mazarin, ne fussent pas {an sujetos come antes? Et si, comme dit Grotius, elle mit tout en œuvre pour favoriser les Espagnols, n’est-ce point parce qu’ils l’avaient bien traitée ?

Il est, du reste, assez difficile de la suivre au milieu de la Fronde. M. Batiffol trouve que les événements se précipitent alors avec une dramatique complication. Mais il ne débrouille.pas: