Journal d'un étudiant (Edmond Géraud), pendant la Révolution (1789-1793)
PENDANT LA RÉVOLUTION. 15 rieux qui embellissent la capitale. L'extérieur et l'intérieur, {out annonce la magnificence.
« D'abord, au bas de l'escalier est un canon ancien de près de six pieds. Il est tout chamarré d'argent et très bien travaillé; la bouche en est très étroite et il paraît que dans ce temps-là l’on faisait les canons très petits et l’on n'y mettait que des balles. Pendant la Révolution, le peuple est venu faire une descente dans cet endroit pour avoir des armes: outre beaucoup de pièces curieuses, il a emporté un canon pareil à celui dont je viens de te parler et l'on n’a pas pu le retrouver malgré toutes les recherches que l'on a faites.
« En entrant dans la première salle notre attention s'est d'abord fixée sur une rangée d'anciens fusils. La plupart avaient quatre et même cinq canons qui partaient tous à la fois par la détente d'un seul chien. J'ai remarqué surtout une couleuvrine de 15 pieds de long; elle devait porter à une bien grande distance !
(A côté de ces fusils est l'épée de parade d'Henri IY : la poignée, d'argent doré, est garnie de tous les poriraits des rois ses prédécesseurs. Mais auprès de cette épée de parade se trouve son épée de bataille: celle-ci n'est pas aussi fragile : elle a deux tranchants et une pointe, et derrière la lame est un pistolet d’arçons.
(Nous avons admiré ensuite le travail de l'armure de François Ie", pièce très curieuse : elle est d'acier;