L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur
EXAMEN DES PREUVES 455
de donner tous apaisements formels à un Gouvernement qui, à l'instar de l'Angleterre, la première entrée dans la voie des réparations, et de la généreuse Hollande (1), consentirait à nous relever de la méconnaissance qu'ont fait peser sur nous les lâches et odieuses machinations des frères du roi Louis XVI et de leurs héritiers, des d'Orléans, de Napoléon Ie" et de leurs courtisans.
Nous tenons à affirmer bien haut notre gratitude pour la République, qui nous a accordé la tolérance jusqu’à ce jour, mais nous lui demandons d'achever son œuvre en nous reconnaissant la nationalité française, à laquelle ni notre grand-père, ni notre père n'ont jamais renoncé, et en nous accordant l'égalité, c'est-à-dire le plein exercice des droits de citoyen.
Veuillez agréer, Monsieur le Sénateur, l'expression de nos sentiments de considération les plus distingués.
Pour moi et mon fils mineur (2) :
Auguste-Jean DE BourBoN. Charles-Louis ne BourBo. Louis-Edmond pe BourBon.
Paris, le 3 janvier 4909. MONSIEUR LE SÉNATEUR,
Profondément touchés de votre généreuse intervention en notre faveur, et désireux que nous sommes d'affirmer notre
1. Nous avons déjà vu que la légende naundorffiste prètait à « la généreuse Hollande » beaucoup plus qu'elle n’a jamais fait.
2. Outre qu'on ne renonce que pour soi, la branche hollandaise des Naundorff n’a rien signé, et a même protesté contre la pétition. (Voir dans le Journal des Débats du 3 mai 1910 le message de « Henri de Bourbon, prince de France, à Monsieur
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