L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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162 EXAMEN DES PREUVES

pays, ne s'étend pas à la Justice seule. Elle s'étend également aux administrations municipales. La ville de Delft, après avoir désaffecté le cimetière où reposaient les restes mortels du fils du roi Louis XVI et de la reine MarieAntoinette, conserve, à sa place, le cercueil qui les renferma (4). Il y a peu de temps encore, elle a donné son

concours à la réfection des ouvrages qui l'entourent, dans la pensée que la France pourrait les lui réclamer un jour (5).

Le Sénat ne pourra pas ne pas être frappé d’une telle continuité dans les décisions de la justice néerlandaise, d'une telle précision dans la volonté des administrations, comme dans l'opinion de tout un pays(6).

Libérée, par l'attitude à son égard, en 1830, descompromis faits en 1814 et en 4815, la Hollande n’a pas voulu que l'ostracisme jeté sur notre famille se continuât (7). Elle a comtentions » des Naundorff devenait, vu sa constance, indiscutable, indéniable en tant que fait, en d'autres termes, devenait « un fait historique prouvé », il a énoncé en pince-sans-rire une constatation agréable de conséquence nulle.

4. La ville a tenu, sans doute, à ne rien perdre de ses attractions.

5. On ne lui réclamera rien. — Nous avons, d’ailleurs, expliqué déjà (voir la note 1 de la page 39 du rapport) ce qu'il fallait entendre par le « concours » de la ville à la réfection de la tombe.

6. Erreur. Voir les notes 7 de la page 39et 1 de la page 46 du Rapport). On sait aujourd'hui l’opinion véritable de la Hollande.

7. Passage ridicule. L'attitude de qui? Quels

compromis? avec qui? au sujet de quoi?