L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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178 CONCLUSIONS

du gouvernement que la France avait choisi dès la fin de la monarchie. Mais personne ne serait fondé à voir, dans cette loi, une preuve d'injustice ou, plus simplement, un moyen de vexation injustifiée.

Cette loi a pour seul objet de défendre la sécurité de la République.

Or, le Sénat se trouve en présence de pétitionnaires qui, quoique d'extraction royale (8), n’ont jamais fait d'agitation politique (4); en conséquence, il semble que le Gouvernement puisse, sans risque aucun, ajouter foi à leur parole, lorsqu'ils déclarent être décidés à ne rien faire de contraire à la paix du régime établi.

8. Pas plus.

A. À ce sujet, M. H. Monin (brochure citée, p. 14) dit très justement : « Pourquoi, s'ils sont à ce point modestes, ornent-ils leur brochure «Lunel» d’un drapeau blanc fleurdelysé, avec un Sacré-Cœur? Pourquoi se dénomment-ils Charles X, Charles XI, Jean III? Pourquoi Jean IIT expose-t-il publiquement, au Terminus de la gare Saint-Lazare, le programme de son futur gouvernement? Cest plus grotesque qu'inquiétant, d'accord. Mais la question est de savoir si ces Messieurs continueront encore pendant plusieurs générations : 1° à galvauder l’histoire de France ; 2° à faire des dupes, par les intérêts et les vanités qu'ils exploitent; 3° à se moquer du sens commun et de la République. »