L'année de la peur à Tulle
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insuffisance et la perte d'un temps précieux pour vos opérations imposent à nos cœurs la loi rigoureuse du silence.
L'Assemblée nationale avance à grands pas dans sa pénible car. rière ; personne n’ignore l’importance qu’elle attache dans la formation des départements, et ses devoirs à les voir promptement organisés. Est-il rien, en effet, de plus capable d’affermir la nouvelle constitution, qui est admirée de tout l'univers, et que la majeure partie des peuples désire d'adopter ; les peuples demandent à vivre libres, sous le régime des lois ; il était réservé aux représentants du plus bel empire du monde de briser les fers des Français et peut être de tous les peuples.
A leur exemple, quels changements, Messieurs, ne se sont pas opérés dans moins d’une année, et quelles actions de grâce n’avons-nous pas à rendre à l’auguste Assemblée nationale de nous avoir rendu libres.
Les Français ont gémi pendant plusieurs siècles sous le despotisme des ministres, du haut clergé, et de la majeure partie de la noblesse, Ces temps sont passés, Messieurs, les ministres sont comptables de leurs actions, le régime féodal, qui a pesé si longtemps sur nos têtes, est entièrement aboli ; les distinctions d’ordre n'existent plus ; tous les citoyens peuvent participer à toutes les places, ecclésiastiques, civiles et militaires. Tous les individus contribueront également au support des charges de l'Etat. Par la suppression d’une partie de ses immenses revenus, le haut clergé ne pourra plus établir son faste asiatique, il occupera la place que la hiérarchie lui fixoit, les titres de ses sujets oisifs et inutiles sont supprimés ; il sera enfin forcé d'être utile à sa patrie. Le clergé du second ordre qui supyortoit seul les pénibles travaux du ministère, et dont il étoit si mal récompensé, à déjà obtenu l’assurance d'un meilleur sort, plus proportionné à ses services continus. La Diète auguste lui fait encore espérer, dans peu de temps, un traitement plus considérable qui le mettra à portée de secourir plus efficacement l’indigent et l’opprimé.
Il n'existe plus de noblesse héréditaire, les titres et les qualifications, dont plusieurs se paraient, sont supprimés pour toujours. Les murs de nos temples ne seront plus salis de ceintures funè-