L'atomisme d'Épicure

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fort restreint de fragments restés de l'énorme production d'Epicure. Car ses ouvrâges physiques, parmi lesquels le traité sur la nature seul contenait 37 livres, auraient indubitablement apporté de nombreuses preuves nouvelles pour notré thèse. Maïs nous trouvons aussi dans les fragments seuls “un fondement suffisant pour Ja reconstruction de la philosophie d'Epicure, même avec plus de détails et plus de conclusigns s qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. Cette reconstruction peut être faite indépendamment de la question de savoir si les rois lettres à Hérodote, à Pythoclès et à Ménécée et les pensées maitresses d'Épicure nous ont été conservées par Diogène Laërce.

partisan de l'épicurisme, ou si l'ouvrage, resté sous le n m de. Diogène, était formé par agrégation, et que le soit-disant auteur n'ait fait qu'introduire ces trois lettres et ces pénsébs dans l’ouvrage dont il fournissait la copie à ses greffiers ie Cetle reconstruction est aussi indépendante de l’autre ques qn de savoir si la Lettre à Pythoclès et le recueil HUQLAL ÔOEGL sont d'Epicure même ou non (2). Car nous possédons encofe une source précieuse, où la doctrine de notre philosophe ét exposée d'une façon véridique et accessible, lle poème De ie

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rum Naiura de Lucrèce (3).

Dans les rapports de Lucrèce nous. pouvons avoir une F1 fiance absolue, car il n'y a pas de doute que le poète épiturien a exclusivement déduit la doctrine de son maître, sans y | ajouter ses propres conceptions. Chaque essai pour éta fe Î une différence entre la doctrine d'Epicure et celle de Lucrèce | est arbitraire et sans fondement (4). C'est un fait historique } que les Epicuriens suivaient strictement l’enseignement de Jéur | maître, et qu'ils, étaient méprisés pour leur manque d'origi-

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(1) Sur cette autre possibilité voir Usener, Epicurea, Praefatio, et Wei le, Journal des Savants, 1880. \ | (2) Cf. pour celte dernière possibilité Usener, Epicurea, Praefatio. (3) L'exposition de Lucrèce s'éclaircit surtout après les commentaires ; savants de MM. Ernout et Robin (Lucrèce, De Rerum Natura, commentaire exégétique et critique, Paris, tome I, 1925; tome II, 1926.) | LS (4) Martha dans son livre le Poème de Lucrèce fait la distinction entre lès idées du maïtre et celles du disciple, sans donner aucune argumen- . {ation de son point de vue.