La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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La question qui se posait était la suivante Puisque le slavisme ne nous à servi à rien, ne vaudrait-il pas mieux y renoncer complètement ? » On réclamait la dissolution de la « Société slave », la fermeture de la « Besseda slave »', en un mot « l’anéantissement de tout ce qui rappelait nos origines slaves et nos affinités de race ». On pouvait entendre des discours comme celui-ci: « Qu'on ne nous parle plus de slavisme, qu'on n'essaie pas de nous rallier à une idée slave ou à une solidarité slave. Ce sont là de vains mots* ».

Le meilleur des poètes bulgares, Cyrille Khris-

tof, l'éducateur typique des stamboulovistes, a déjà commencé, ainsi que nous l'avons vu, à signer ses œuvres, en y ajoutant le qualificatif de TataroBulgare. fl a prétendu que la force de la Bulgarie réside dans l’atavisme tataro-bulgare et non dans le slavisme. ;

On a fait naître de tous côtés des théories antislaves. M. Bobtcheff, en observant ces faits, conclut

ainsi :

J'ai constaté ayec peine qu’au premier coup d'œil et en examinant la situation du dehors, il semblait qu'il en füt vraiment ainsi, et il paraissait difficile de soustraire le slavisme à ces attaques. A ce moment particulièrement psychologique, et à cause de la vie politique qui s’est implantée en Bulgarie, je ne savais dire quelle route prendre, ni ne sayais voir, au carrefour où nous nous trouyions, de quel

! Club et bibliothèque des russophiles bulgares. : Recueil bulgare. Année 1914, €. NI, no 374.

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