La France sous le Consulat
USAGE DE LA POLICE 137
Cette police régulière ne lui suffit pas. Sa défiance à l'égard de Fouché, son besoin de contrôle et d'informations de toute sorte lui font superposer à la police du ministre et du préfet de police, et à leur insu, celle du commandant militaire de la division et de la place, celle du gouverneur du palais, Duroc, celle du commandant de service de la garde des consuls, celle de l'inspecteur général de la gendarmerie, sans compter « les avis donnés par les correspondances seerètes, dont le nombre n’a jamais été bien connu, et par les bulletins particuliers‘. » Le cardinal Maury, archevêque de Paris en 1810, exprimait avec son cynisme brutal la pensée intime du maître lorsqu'il disait à Pasquier nouvellement nommé préfet de police : « Avec une bonne police et un bon clergé, il peut être toujours sûr de la tranquillité publique. »
1. Pasquier, Mémoires, t. I, p. 430.