La France sous le Consulat

LA COMÉDIE , 277

nous, au contraire, il y a une séparation complète entre le théâtre et la religion. Il faut donc chercher ailleurs ; à défaut de la religion, qu'on ait recours à la politique. Oui, dans le drame moderne, la politique doit remplacer la fatalité. »

La comédie se soutient mieux que la tragédie. Les Andrieux, les Collin d'Harleville (1755-1806), les Picard (17691828) sont « d’aimables écrivains dont les noms, tout pâles qu'ils soient, ne réveillent du moins que d’aimables souvenirs » : il ne leur a manqué « pour demeurer à la scène que la force comique, et pour vivre à la lecture que d'écrire, si j'ose le dire, moins correctement. » La Petite ville de Picard (1801), écrite d’un style plus incisif, ne ferait pas mauvaise figure dans le répertoire contemporain : en tout cas, il est « l’un des premiers qui aient mis à la scène la satire non plus d’un ridicule ou d’un défaut, mais d’une condition, de toute une classe sociale *. » Désaugiers (1772-1827)

FRançois-J. Tazma (1763-1826).

4. F. Brunetière. — La litlérature sous le premier Empire, dans les Etudes critiques sur l'histoire et la liltérature.