La première histoire des guerres de la Vendée : essais historiques et politiques sur la Vendée du Chevalier de Solilhac
904 LA PREMIÈRE HISTOIRE DES GUERRES DE LA VENDÉE
: MM. d'Elbée et de Beauchamp y furent blessés et le dernier mourut le lendemain.
Le jour du combat de Cholet, un détachement de Bretons avait forcé le passage de la Loire et s'était emparé de tous les postes patriotes qui étaient sur la rive opposée ; l’armée évacua Beaupréau la nuit même du combat et le lendemain passa la Loire à Saint-Florent, ayant à sa suite une multitude de femmes, d’enfans, de vieillards, de prêtres.
Nous laissèmes dans le Païs M. d'Elbée, blessé, auprès de qui restèrent plusieurs de ses amis; le lendemain quelques jeunes gens repassèrent la Loire, furent à travers les armées ennemies rejoindre notre malheureux général (1). J'ai appris qu'ils l'avaient porté à l’armée Charette, avec laquelle, depuis cette époque, nous n’avons pu avoir la moindre communica tion. | ; Eug. Bossarp.
(A suivre.)
soit renouvelé à la bataille de Cholet où l’action serrée, mouvementée, continue, suivie du sauve-qui-peut vers la Loire, ne paraît pas avoir laissé place à une sçène de pillage. | Ë
(1) Ge trait est à l'honneur du caractère du soldat vendéen, indépendant, mais fidèle à qui sait gagner sa confiance, M. d'Elbée était un de ces « manieurs de paysans » qui savent s’en faire aimer... «J'ai vu, dit Turreau, des prisonniers verser des larmes en entendant pronGncer son nom. » Au moment où Solilhac s'inquiélait du sort réservé à son général, M. d’Elbée venait d'être fusillé à Noirmoutier, le 7 janvier 1794.