La Princesse de Beira et la police autrichienne
À COMMANDANT WEIL
« L’embarras et le mécontentement marqués avec lesquels ces paro« les ont été prononcées me font croire que ces dispenses ont été définitivement accordées. »,
Un mois plus tard (1), le Département répondait à de Lurde et lui com muniquait les renseignements qu’il avait recueillis de son côté :
« Vous m'’entreteniez dans votre dépêche n° 34 du projet de mariage de Don Carlos avec la princesse de Beïra, de la disposition du Pape à accorder des dispenses et du mystère dont Sa Saïinteté voulait envelopper cette affaire. S'il faut ajouter foi à des informations venant de la frontière d’Espagne, ces dispenses étaient déjà accordées en principe et le Pape était seulement incertain s’il les ferait expédier à Charles V ou à l’Infant don Carlos. Le sieur Auguet de Saint-Silvain, connu maintenant sous le nom de baron de Los Vallos,devait se rendre à Rome pour presser la solution de cette question.
ARR ÉZÆZRE 8
« On dit aussi que l’évêque de Leon travaille de tout son pouvoir à a conclusion de ce mariage, dans l'espoir d’établir son influence auprès du Prétendant et de la Princesse ».
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M. de Sainte-Aulaire ignorait-il réellement ce qui s'était tramé à Rome avant d'aboutir à l'évasion de Salzbourg (2),c'est là ce qu’il me semble inutile derechercher,au moins pour le moment. En revanche, on admettra, je crois, avec moi, que le gouvernement du Roi n'allait plus se re
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fuser à attribuer un certain « intérêt politique » à ce que son Ambassadeur se contentait d'appeler une « anecdote ».
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(1) Rome, Volume 979, fo 295. Le comte Molé à de Lurde, n° 148, Paris, 26 décembre 1837.
(2) La princesse de Beïra n’avait en effet rien négligé de ce qui pouvait assurer et faciliter l'exécution et la réussite de ses projets. Jusqu’au dernier moment, pour mieux donner le : change à la police antrichienne, elle laissa tout le monde dans l'ignorance la plus complète de ses préparatifs, même les princes de la Maison de Bourbon qui lui rendirent visite « Le duc de Lucques, écrit Bellocq au comte Molé, de Livourne, le 22 juillet 1838, (Tosca« ne, Volume 174, folio 35) a reçu des lettres de S. A. R. le comte de Syracuse, datées de « Salzbourg le 10 juillet. Le prince a vu dans cette résidence Madame la princesse de Beï«'ra et les Infants d’Espagne, fils de don Carlos. »
Quelques jours plus tard, elle s’était naturellement bien gardée de rien laisser deviner à la princesse de Metternich qui, arrivée le 15 aôut à Salzbourg, enregistre ce qui suit dans éon Journal : « Je suis allée rendre visite à la princesse de Beïra qui m’a reçue avec la « plus grande bonté et qui a été très aimable ».
Léopold, Benjamin, Joseph, comte de Syracuse (1813-1860), troisième fils de François 1e et par conséquent frère du Roi Ferdinand II. Il épousa en 1837 la princesse VictoireLouise-Philiberte de Savoie Carignan, née en 1814.