La Princesse de Beira et la police autrichienne
LA PRINCESSE DE BEIRA ET LA POLICE AUTRICHIENNE 7
« Quant: au duc de Bordeaux, c’est un dépôt qui nous est confié et « nous surveitlons ses démarches, qui intéressent la paix du mon « des. » .
Avant d'aller plus loin, de citer quelques passages tirés d’une seconde dépêche de Saïnte-Aulaire et d'emprunter au « Carteggio du Comte de Samkuy », à ce moment Ministre de Sardaigne près la Cour de Vienne, les rapports qu’il adressa au comte Solaro della Margarita, rapports qui corroborent et complètent ceux de notre Ambassadeur, il m’a semblé utile de faire remarquer que le comte Molé, notre Ministre des Affaires Etrangères, partageait la manière de voir de Metternich. Lui aussi, il se refusait à attribuer une importance politique à l'évasion de la princesse de Beïra (+).
« Il est au moins douteux, mandait-il de Paris, le 31 octobre à Sain« te-Aulaire, (Archives des Affaires Etrangères. Autriche, Volume 426, « 54, dépêche n° 10) que l’arrivée en Espagne de la princesse de Beïra « soit un événement utile au Prétendant. Le caractère passionné de cet« te princesse et l'espèce d’effroi que la violence de ses opinions inspire « à tous les hommes modérés, même dans le parti absolutiste, ne sont « certainement pas propres à concilier de nouveaux partisans à la cau«-sede l'insurrection ». 2 Entre temps, le comte de Sambuy qui, comme on vient de le voir avait été le premier à communiquer au Chancelier la nouvelle que Jui avait fait parvenir le comte Solaro della Margarita, était, ainsi que ses autres collègues du Corps Diplomatique, rentré à Vienne. Il s’y était mis à l'œuvre sans perdre une minute. Trois jours après son retour, il était déjà en mesure d'adresser à son Gouvernement une première dépêche, suivie quatre jours plus tard par un second rapport, qui faisant connaître jusqu'aux moindres détails de cette curieuse équipée, com” piète de façon fort heureuse le récit de notre Ambassadeur.
N° 568 Vienne, 30 octobre 1838
« .… D'après le désir que vous m'avez témoigné, je crois devoir vous faire connaître les détails que j'apprends sur le départ de Salzbourg de SA, R. la princesse de Beïra.
{1} « Ayant eu, lit-on dans la dépêche n° 572 du comte de Sambuy au comte Solaro della Margarita, de Vienne, le 5 novembre 1838, l’occasion d'entretenir le prince Metter« nich de la discussion qui paraissait commencer entre l'Angleterre et la France... Son Altesse m'observa que c'était en tout que ces deux puissances se séparent en ce moment et que rien n’est plus dissemblable que leur système et léur conduite politique respective... C’est à cette divergence de vues, d'intérêts et de conduite entre les deux grandes Puissances. continentales qu'il faut attribuer l'espèce d’indifférence, ou même peut-être de plaisir avec laquelle le gouvernement Français a accueilli la nouvelle de l'entrée en Espagne de la princesse de Beïra et du prince des Asturies, qu'il a considérée comme une chose toute simple et naturelle et à laquelle on avait lieu de s'attendre, tandis que le Cabinet de Londres en est certainement fort fâché.…. »
RRARRARERAE