La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

LA RÉVOLUTION POLITIQUE T

Oui, la Terreur, dans ses commencements, apparaît avec un caractère de fatalité qu'aucune subtilté critique ne saurait lui ravir pour en faire quelque chose de monstrueusement absurde ; et, certainement, elle fut utile.

C'est plus tard, lorsqu'elle devint un instrument de règne aux mains de Robespierre, qu’elle mérite la flétrissure de l’histoire. Et rappelonsnous, à ce propos, qu'aucun historien notable de la Révolution ne la lui a ménagée. Bien avant Taine, qui n’est pas, à vrai dire, un historien, mais un pamphlétaire ivre de haine et de peur, un rhéteur halluciné, furieux, goûtant une sorte de volupté pathologique à ramasser, tailler et sertir tout ce qu'il peut rencontrer d’anecdotes macabres ; bien avant ce prétendu philosophe des Origines de la France contemporaine, qui, ayant ces origines en horreur, n'entreprit son travail de recherches que dans l'intention bien arrêtée de faire servir les textes à l'expression développée de son aversion (1); un Michelet,

(1) Cette aversion, Taine ne l'avait pas toujours eue ; et, de ses trois volumes contre la Révolution française, il est curieux de rapprocher l'apologie qu'il faisait d'elle contre Carlyle dans son Histoire de la litlérature anglaise.

Carlyle, disait Taine, « la juge aussi injustement qu'il juge Voltaire, et pour les mêmes raisons. Il n'entend pas mieux notre manière d'agir que notre manière de penser. Il y cher che ie sentiment puritain et, comme il ne Ty trouv PE

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