La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

LA RÉVOLUTION POLITIQUE il

l'avoir lu qu'ils sont allés chercher Joseph de Maistre et Bonald. Ils l’avoueraient, je pense, ou, plutôt, ils l'avouent si je puis leur prêter, à tous, le sentiment exprimé par l’un d'eux, M. Dimier, dans les termes que voici :

Sans Taine,les enseignements de Bonald et de Maistre n'eussent point rappelé l'opinion, repris leur premier rang dans une vulgarisation de la contre-révolution. La doctrine contre-réyolutionnaire est aussi ancienne que la Révolution; le mouvement contrerévolutionnaire dans les intelligences françaises date de 1876, que parut le premier volume de l'Histoire de la Révolution de Taine... Tout ce qui pensait en France comprit que le procès de la Révolution commençait. Les amis de celle-ci s’en plaignirent avec une amertume où se peint toute l'importance du fait. Les ennemis furent surpris, puis enchantés (1).

M. Dimier ajoute que « tous les efforts tentés pour empêcher l'examen de se poursuivre ont échoué » ; que « l'appareil du pouvoir remis au gouvernement le plus révolutionnaire qu'on ait vu depuis quatre-vingt-neuf, ne put arrêter ce courant»; et que, même, « la discipline, plus étroite que jamais, imposée par la religion de Dreyfus n’aboutit qu’à le mieux canaliser ».

Allons, tant mieux !

Mais j'espère que cela suffit pour indiquer déjà le tour d'esprit de ces messieurs de l’Acéon Française, — car, j'avais oublié de pe dire,