La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

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ils ont fondé sous ce titre une association — laquelle, disons-le tout de suite, dispose de deux organes de propagande : un Institut et une revue. M. Bourget et le comte de Lur-Saluces furent les parrains de l’Institut ; M. Henri Vaugeois en est le directeur, et M. Charles Maurras, auteur du Vationalisme intégral, en est la gloire.

M. Jules Lemaïître, un jour, leur a fait le plaisir de « reconnaître que le principe démocratique et le système électif ont eu contre eux les plus fortes têtes du siècle dernier. », ce qui semble avoir réjoui particulièrement M. Dimier : car, raillant notre Panthéon, notre pauvre Panthéon, avec son Hugo, son Michelet, son Quinet, son Louis Blanc, son Littré (il aurait pu ajouter son Lamartine, son George Sand, et nous laisser des parties de Renan et d’assez gros morceaux de Sainte-Beuve), M. Dimier, qui, par là même s’accorde un sérieux satisfecit, prononce : « Tout ce qui pense, autant qu'il pense, dans l’exacte mesure où il pense, est avec nous contre la Révolution (1). »

Nul n'aura de l'esprit hors nous et nos amis.

Mais, quand bien même, effectivement, l’idée aristocratique et monarchique compterait au dixneuvième siècle de plus grands « maîtres » que

(1) Les Maîtres de la Contre-Révolution, p. 30.