Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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a-iu Cet avanfage sur ton rival, peintre ou poëte d’une république , parce que vous jouissez l’un et l'autre d’une liberté que votre rival n’a point. Le rossignol chante bien quand il est en cage, mais entendez-le au milieu d’une forêt, et lorsqu'il peut à son gré voltiger de branche en branche : ses accords ne sont-ils pas mille fois plus doux, plus harmonieux et plus tendres ?

Cest la liberté de la Presse que j’ai en vue dans cette Comparaison du rossignol encagé et du rossignol hors de la cage ; cette liberté existe dans les républiques vraiment démocratiques, ainsi que la liberté de la pensée ; elle ne peut, en aucune maaitre ; €Xister dans les monarchies ; elle n’a jamais existé en France tant que nous avons eu des rois. Qu'on ose soutenir que les: arts et les talens fleurissent plus dans les monarchies que dans les républiques.

- Des intérêts privés occupent seuls l'artiste monarchique ; ce sont des intérêts vastes et généraux , qui mettent aux mains du républicain le compas ou la lyre, le burin ou le pinceau, qui le poussent à la tribune du Sénat ou à celle du Licée..... Vos aigles du barreau, tant vantés avant la révolution, qu'est-ce que leurs plaidoyers vous présentent ? la défense ingénieuse de tel ou tel individu, qui n’influait en rien sur le bonheur ou le malheur du penple. Que voyez-vous dans les harangües de Démosthènes et Cicéron, et dans celles des orateurs qui, depuis la révolution, ont mérité de leur être comparés? vous y voyez que ces grands hommes n’ont jamais traité que des questions grandes et majestueuses , que des sujets qui s’étendaient à tout, et qui, par leur latitude, embrassaient, pour ainsi-dire, les deux pôles du monde. Vous y voyez...... mais vais-je entamer