Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols
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2.7 Que les instructions donnés à Monseigneur Fornari et l'espèce d'arbitrage déféré au Roi et à Votre Excellence impliquent la pensée d’une médiation. plus ou moiñs prochaine. destinée à garantir les stipulations et à couvrir les amours-propres.
-3.° Que le souvenir de la négociation avec le Portugal, si souvent énoncé dans la conversation par le Cardinal Secrétaire d'Etat, est une sorte de perspective rassurante ouverte sous la réserve des lenteurs et. des circonstances propres à ce Gouvernement, 4. des principes extrêmes et de la personne de don Carlos est des-
? Que l'espèce de répudiation, confidentielle aujourd’hui,
tinée un peu plus tard à devenir officielle.
D’après cela, quoique je pense, avec et après M. l’Ambassadeur, que, pour en finir promptement, une mise en demeure nette et officielle, signifiée au titre d’une médiation hautement déléguée et acceptée, serait nécessaire, je pense en même temps que quelques-uns des préjugés du Cardinal Lambruschini sont ébranlés et que ses résolutions, encore timides ou intimidées, quant aux actes présents, se ressentent déjà de cet ébranlement quant aux prévisions à venir. M. Castillo, que j’ai eu l'honneur de voir, se flatte en effet d’avoir combattu et détruit beaucoup
des idées fausses enracinées à la Secrétairerie d'Etats.
«L’attitude expectante et réservée du Saint-Siège à l’égard de l'Espagne, lit-on dans la dépêche que le Département adressait à Latour-Maubourg, de Paris, le 2 octobre, et dans laquelle il faisait ressortir l’imprudence que commettait le Saint-Siège en négligeant de conclure un rapprochement facilité par les circonstances et les bonnes dispositions du Ministère espagnol, les objections dilatoires à l’aide desquelles il prétend la justifier, en un mot l’espèce de parti-pris qui le porte à ne vouloir tenir compte ni de ce que certains actes du Cabinet espagnol devraient avoir
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