Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols
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semblerait préférable à une médiation et pour ma part je compte bien me prévaloir, dans mes futurs entretiens avec le cardinal Secrétaire d'Etat, de l'espèce d'initiative qu’il a prise vis à vis de moi à ce sujet. Nous verrons d'ailleurs ce que produiront les rapports de Monseigneur Capaccini, auxquels Son Eminence s’est rélérée.
Je ne dois pas passer sous silence, bien que ce ne soit qu'un détail secondaire, les explications que, sur ma demande, le Secrétaire d'Etat m'a données au sujet de la nomination récente d’un Auditeur de Rote en remplacement d'un de ceux dont la nomination appartient à l'Espagne. Je disais à Son Eminence qu'on avait été froissé à Madrid de cette nomination faite au mépris des droits de la Couronne d'Espagne. Le Cardinal m'a répondu qu'il n'avait rien su de ce mécontentement, mais qu'il croyait avoir le droit de s’en étonner, attendu qu'il avait fait remettre à M. Castillo une déclaration écrite, de laquelle il résultait que, du moment où le Gouvernement espagnol serait en mesure de présenter régulièrement un candidat au Saint-Siège, il trouverait toujours une place vacante dans le sein de la Rote et son candidat serait admis sans difficulté. «Au moyen de cette déclaration, ajouta le Cardinal, les droits de l'Espagne sont reconnus et les Espagnols n'ont pas à se plaindre.»
Je remerciai Son Eminence de ces explications qui en effet me paraissent on ne peut plus conciliantes.»
À en juger par la dépêche que Guizot faisait adresser, le 25 novembre à Latour-Maubourg, le Cabinet de Madrid semblait s'être laissé aller à un peu trop d’optimisme dans les déclarations que Martinez de fa Rosa venait de faire aux Cortes, sur la foi des nouvelles quil avait reçues de Castillo. Le représentant d’Isabelle IT croyait l'affaire en si bonne voie qu'il se flattait d'arriver à un
arrangement direct avec le Saint-Siège, Tout en caressant l'espoir