Lepeletier de Saint-Fargeau et son meurtrier : documents inédits

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l'arbre de la liberté et de l'égalité, combattant les factieux, les intrigants, les dominateurs de tous les genre, les jacobins de Paris sauront mériter l'estime et la fraternité des républicains de Forges, et sauront mourir s’il le faut pour le maintien d'une constitution populaire fondée sur les principes d’une République une et indivisible.

« Nous sommes très fraternellement les membres du Comité de correspondance. « (Signé) : Dessreux, président, Josern Garrcarn, Depusseuez, PRIEUR, Sroc, Guinon, DéGuaicxe, Rarguse, vice-président, Porzery, DuGREL, Auvresr DE Nancy, Secretaire. »

Un dernier procès-verbal constata l’arrivée du buste et le chaleureux accueil fait à cette image vénérée :

« Ce jourd’hui vingt quatre mars 17953, l’an deux de la République française une et indivisible, sur la réquisition du citoyen procureur de la Commune chargé d'une lettre signée Ciszeville, docteur-médecin, avec paraphe et de deux autres lettres signées Félix Lepelletier, dont une d'avis dattée de Paris ce 29 f. et l’autre d’envoy dattée de Paris égallement, du 17 février 1795, où il appert que le buste remis en ce bureau le 21 du présent mois, nud sans être enquaissé, après avoir été exposé au regard de la Commune et des étrangers sans qu'il soit parvenu à la municipalité aucune lettre d'envoie est le buste du généreux martyr de la liberté (Michel Lepelletier).

(Nous n'avons pu jusqu'à présent nous livrer à toute l’yvresse que pouvait exciter en nous le plaisir de le posséder dans le lieu de nos séances, craiguant de regretter d’avoir été idolatre.

« En conséquence nous avons arrêté le procureur de la commune entendu que mention de ce précieux dépôt en sera faite sur nos registres, quil sera fait aux manes du respectable Michel Lepelletier, un service funéraire où les corps constitués, l’ordre judiciaire, la garde nationale et la gendarmerie nationale seront invités d'assister, qu'il sera posé sur sa tête une couronne civique. »

IV

Là s'arrêtent les pièces relalives au suicide de Pris, et je n'aurais plus rien à puiser à ce sujet dans le registre, si l’une des signatures du procès-verbal constatant l’inhumation de l'assassin ne méritait l'attention.

Le Rat, officier municipal, tel est l’un des noms qui figurent au bas de cette pièce si remarquable par sa froide dureté. Et pourtant, si l’on remonte de quelques mois seulement dans ce recueil, on trouve au 7, au 10 novembre 1799, cette aufre signature tracée par la même main : Le Rat, curé de Forges.