Lepeletier de Saint-Fargeau et son meurtrier : documents inédits
ET SON MEURTRIER, 25
L'histoire de cet homme est celle de tant d'autres renonçant alors à leurs vœux et oubliant leur ministère de paix pour se jeter dans les luttes politiques.
Dès les premiers mois de l’année précédente, je trouve dans le registre les trois pièces qui suivent :
« Ce jourd’hui cinq mai 1792, l’an 4° de la liberté, assemblée au lieu ordinair de nos séances avons déposé au secrétariat de notre municipalité deux feuilles de papier contenant un sermon cotté par première page cinquième et dernière qui nous a été remis le jour d'hier par M. le curé, lors que sur certains propos répandus dans le public nous nous sommes transporté chez lui en corps pour l’inviter à faire ces offices dimanche prochain afin de ne pas laisser la commune sans offices vu l'absence de M. le vicair®, et nous apprenons dans l'instant qu'il est de retour à son poste, et que le sermon commence par ces mots : Frères et citoyens, je vous croyois trop instruits, etc., etc., et derniers mots : que quand ils seront mariés, colté et paraphé par nous maire, officiers municipaux, etc. »
Les deux extraits suivants feront suffisamment comprendre ce qu'était la matière du sermon et de quels mariages Le Rat avait enretenu ses paroissiens :
« Du 5 maï1792, l'an quatrième de la liberté, nous avons écrit au département pour lui donner avis de la rumeur agitée dans notre commune par les réponses faites, dit-on, de la part de M. l'évesque Métropolitain des côtes de la Manche à la prétendue requeste des habitants de la commune au sujet du mariage projetté de M. le curé de Forges et des suites que pouroit occasionner cette rumeur. »
, « Ce jourd’huy 12 juillet 1799, l'an quatrième de la liberté, s’est présenté en ce bureau M. de la Londe, curé de Roncherolles-en-Bray, accompagné des sieurs Decaux et Normand fils, lesquels en vertu d'une lettre en datte du 8 juillet 1792, à nous adressée par M. Jean-Baptiste Gratient, Éveque métropolitain de Rouen, par lequel il apparoit que ledit sieur Eveque charge M. de la Londe a constater et s'assurer du mariage de M. Le Rat, curé de Forges et voulant faire part de tout ce qui est par vous à notre connaissance. Est que les premiers jours de Juillet il nous a été remis par M. Le Rat, curé de Forges, un acte en datte du 28 juin 1792, où il apparoit que M. Le Rat, curé de Forges, et mademoiselle Sagot, ont reçu la bénédiction nuptiale par M. Desquiron, curé de Houilles, administrateur dans le département de Seïne-et-Oise. Les quels actes n'avaient été jusqu'a ce moment fait notte sur notre registre n'étant pas à notre connaissance de la manière dont ces sortes d'actes doivent être registrés. Lesquels actes sont déposés ainsi que la lettre en notre bureau sous la cotte douze cent quatorze. Sur quoi délibérant, oui le procureur de la commune avons arreté qu'il seroit donné copie par extrait des dits actes. »
Malgré tant de rumeurs et de scandale, après la conslalalion