Les ècus de cinq francs : esquisse historique et numismatique
LES ÉCUS DE CINQ FRANCS 311
lat se rattache un très joli écu de la Républiqse cisalpine (an IX et an X).
Durant la période brillante de l'Empire, les membres de la famille Bonaparte que l'empereur avait placés sur des trônes firent, presque tous, frapper, concurremment avec les monnaies usuelles de leurs Etats, des monnaies au type français. La description de ces monnaies nous entraînerait trop loin et n'aurait pour nos lecteurs qu'un intérêt limité ; nous nous bornerons à citer :
1° Les monnaies du royaume d'Italie, qui succéda, en 1805, à la République cisalpine ; bien que ce royaume eût pour vice-roi le prince Eugène Beauharnais, ses monnaies ont toujours été frappées à l'effigie de NAPOLEONE IMPERATORE E RE; il existe, pour les écus, deux coins différents ;
2° Un écu de 5 fr. de Jérôme, roi de Westphalie ;
3° Un très bel écu de Joachim Murat, roi de Naples ;
4° Une série de sept écus différents frappés de 1805 à 1808 par Félix et Elisa Bacciochi, pendant qu'ils régnaient sur la principauté de Lucques et Piombino.
Nous ne connaissons pas d’écus de 5 fr. de Joseph, roi d'Espagne, ni de Louis, roi de Hollande. Mais il en existe un, devenu excessivement rare, portant au droit la tête de l’empereur, avec la légende en allemand : NaAr. Kaïs. BESCH. DES RH. BUND., et au revers, avec la valeur et le millésime 1808, le titre en légende du grandduc de Bade : CARL. FRIED. GR. HERZ. VON BADEN. Napoléon avait, on le sait, marié sa fille adoptive, Stéphanie de Beauharnais, au prince Charles de Bade, petit-fils du grand-duc Charles-Frédéric. En 1808, pendant les années de splendeur, Charles-Frédéric, qui devait sa couronne grand-ducale à Napoléon, avait fait frapper ces pièces en l'honneur du tout-puissant Protecteur de