Les ècus de cinq francs : esquisse historique et numismatique

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la Confédération du Rhin. Mais, quand l'horizon s'obscurcit, cet hommage monétaire embarrassa beaucoup le prince Charles, qui, sur les entrefaites, lui avait succédé et avait adhéré à la coalition contre la France. Le nouveau grand-duc donna l'ordre de retirer les pièces sur lesquelles on pourrait mettre la main, et il fut si bien obéi qu'il n’y en a plus aujourd'hui que quatre exemplaires connus ; j'ai sous les yeux une photographie de l’un des quatre.

Je ne sais trop s’il convient de mentionner ici les écus de 5 fr. de l’archiduchesse Marie-Louise, épouse de Napoléon I”, et devenue duchesse de Parme en 1815; il en existe de 1815 et de 1832, d'un seul et même coin.

Après la première Restauration, en 1814, les écus à l'effigie du roi Louis XVIIT représentent son buste en uniforme et, au revers, l'écu de France aux trois fleurs de lys, avec la légende redondante : PIÈCE DE 5 FRANCS. Après les Cent-Jours, on adopta, jusqu'à la fin du règne, en 1824, un nouveau coin, qui ne porte plus que la tête nue du roi. Il en est de même des pièces de son successeur, Charles X (1824-1830).

L'avènement de Louis-Philippe, duc d'Orléans, amena pendant les premiers mois une certaine incertitude dans les effigies des monnaies. On commença par frapper des écus avec la légende : LOUIS-PHILIPPE, ROI DES FRANÇAIS ; puis on corrigea la légende en : LOUISPHiLippE I®, ROI DES FRANÇAIS, la tête du roi non couronnée sur ces deux coins ; il existe de ces types des pièces des années 1830 et 1831, les unes ayant sur la tranche l'inscription: Dieu protège la France, en creux, les autres l'ayant en relief, ce qui fait en réalité huit variétés différentes. Dès le 8 novembre 1830, on avait mis au concours l'exécution d’un autre coin ; celui de