Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA RESTAURATION ET L'ARMÉE ai

vion Saint-Cyr, Louis XVIII prononcça la dissolution de l’armée impériale. L’armée nouvelle devait être composée pour l'infanterie de 86 légions, dites déparlementales ; de A7 régiments de cavalerie, 12 d'artillerie, et 3 du génie.

On travailla alors au licenciement de l’armée qui s'était retirée sur la Loire avec Davout. On lui cacha l'ordonnance du 16, et on lui demanda d’abord de se soumettre aux événements de Paris, c’est-à-dire au rétablissement de la royauté; puis de renoncer, encore une fois, au drapeau tricolore. Davout lui dit, au quartier-général d'Orléans : «.. C’est à vous, soldats, à compléter cette soumission par votre obéissance. Arborez la cocarde blanche. Je vous demande, je le sais, un grand sacrifice ; nous tenons tous à ces couleurs depuis vingt-cinq ans. Mais ce sacrifice, l'intérêt de la patrie vous le commande. »

Quelques jours après, Davout, qui avait promis « qu'aucune réaction n'était à craindre », apprit qu’une nouvelle ordonnance (du 24 juillet) était dirigée contre ses compagnons d’armes. Il donna sa démission et fut remplacé par Macdonald.

Macdonald transféra le quartier général à Bourges, mais ne prononça pas encore le mot de licenciement. Il se contenta d'annoncer que, pour soulager les habitants du poids des logements, il allait é{endre l’ar-

mée. Ce fut le commencement de la dissolution.