Lettre inédite d'Étienne Dumont sur quelques séances du tiers état : mai 1789

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ne peuvent être prises que comme des censures de l’administration.… ‘ Que le Conseil se contente de lui enjoindre de retrancher ce paragraphe de son sermon s’il se propose de le faire imprimer, et de s'abstenir en chaire à l'avenir de tout ce qui a trait à des matières politiques. Le syndic Joly fut en outre chargé de mander le modérateur pour l’informer de ce qui s’est passé à l'égard de Sp. Dumont, afin qu'il en fasse part à la vénérable Compagnie... »

Dumont mandé, le 3 avril, par le syndic Joly, répondit qu'il n'avait point eu dessein de faire allusion à notre situation politique passée et actuelle, ni de rien dire qui pût blesser le respect dû au Gouvernement, qu’il s’abstiendrait absolument de le réciter dans aucune de nos Églises, parce que le retranchement qui lui était ordonné de faire donnerait lieu à quelques personnes de croire qu'il avait eu dessein de faire en cet endroit des allusions répréhensibles. » Dumont, profondément froissé de cette intervention tracas-

sière du Gouvernement et de la faiblesse de la Compagnie, qui loin de le défendre se mit, à son tour, à le blâmer, ne songea plus qu’à quitter Genève. Il mit à l'exécution de ce projet une ardeur qui fut bientôt couronnée d’une heureuse issue. Nous lisons en effet dans les Registres du Petit Conseil, à la date du 25 juin 4784: « A la requête de Sp. Pierre-Étienne-Louis

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Dumont, ministre du St. Évangile, citoyen, dans laquelle il expose qu'il partit de Genève le 7 de ce mois pour se rendre à Pétersbourg, où il est appelé à desservir une église, qu'il était âgé en ce moment de 24 ans et dix mois, étant né le 6 août 1759, comme conste son extrait de baptistère joint à la Requête, et comme il lui importe qu’il soit constaté qu'il a quitté Genève avant l’âge de 25 ans, il prie le Con-

Voici ce paragraphe : « . . . que l'histoire des Athéniens et des Romains à appris que lorsque des tyrans veulent corrompre un peuple, l'asservir et le consoler de la perte de sa liberté, on lui donne des plaisirs publics et des spectacles. .. »