Lettres inédites de Frédéric Gentz à sir Francis d'Ivernois (1798-1803)
— = passer par une autre voie ceux que j'avais encore destiné, tant à votre disposition, que pour Msr. Balan et quelques autres personnes, qui m'ont fait l'honneur de s’intéresser pour moi.
Mais ce que je ne puis différer plus longtemps, ce que m’impose mon respect profond pour un des hommes les plus grands, les plus respectables de notre temps, c’est l’objet d’une prière que je vous fais en ce moment, et que l’adresse du paquet ciJoint vous expliquera suffisamment. Je sais qu’il était impossible de me servir d’un meilleur interprète de mes sentiments pour Mr. Pitt, qu’en confiant à votre amitié le soin de lui présenter mon ouvrage et la lettre qui l'accompagne, et j'espère qu’en faveur d: cette confiance vous me pardonnerez l’indiscrétion dont je me rends coupable.
J'ai remis à Msr. Garlike quelques autres exemplaires pour Lord Auckland, Lord Liverpool, Lord Grenville, et Mr. Rose, qui a eu la bonté de m’envoyer la nouvelle édition de son excellent écrit avec une lettre infiniment flatteuse pour moi. Le prince Auguste d'Angleterre, qui, comme vous savez, habite Berlin depuis quelque temps, et qui me comble de bontés de toute espèce, s’est chargé de faire parvenir ma brochure au Roi son père. |
J'espère que, lorsque la communication entre l'Angleterre et le continent sera entièrement rétablie, notre correspondance reprendra une plus grande activité, et je jouis d’avance de ce bonheur. Agréez le sentiment de la considération aussi sincère que distinguée avec laquelle j'ai l'honneur d’être
Votre très-humble et très-obéissant serviteur, GENTz.
P.-S. — Vous serez peut-être frappé de trouver les mots : Londres, chez Debrett à la face de cet ouvrage. C’est que le libraire de Hambourg qui l’a publié ? s’est associé avec le libraire anglais et a cru nécessaire de se servir de cette inscription par des motifs mercantiles dans lesquels je n'entre pour rien.
1. Perthes.