Oeuvres diverses, стр. 215

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« VEurope et le monde. La Révolution n’est plus que ma « servante et la République ma prisonnière. J'ai fait « battre Belleville sur mes champs de bataille et arrêter « Blanqui par la Villette. De grâce, que je continue mon « œuvre et perpétue ma dynastie, indispensable au repos «du monde. Je serai à jamais votre mouchard et votre « garde-chiourme, le geôlier et le bourreau des Fran« çais: » Et, aussitôt, tous les mangeurs d'homme, ezar de Russie et lords d'Angleterre, roi galant homme et pape, empereur d'Autriche et grand-ture d’interposer leurs bons offices, de prêcher calme et raison à la Prusse. Auront-ils assez d'empire pour faire passer l'aigle noir de Berlin sur les griefs particuliers ?, Si oui, Bonaparte est prêt à leur laisser l’Alsace et la Lorraine au prix de sa conservation. Il les gorgera de notre or et de notre vin pour retomber plus ignoble, plus lâche et plus atroce sur la France désolée. Puisse, auparavant, arriver notre dernier jour !

DELENDUM IMPERIUM

Enlevez l'Empire, et la victoire se range sous le drapeau rouge des Français. C’est lui, ce traître, ce Prussien couronné qui dit encore : « Plutôt la Prusse que la République! Plutôt la mort de la nation que la déchéance et la proscription de la race ! » C’est lui qui vous demande, cet impudique, l’ajournement de vos espérances et de vos droits, l’oubli et l’absolution de ses crimes. L'Empire ne cède point, et vous vous rangeriez sous le sauvage oiseau de proie deses étendards ? Il fallait, il faut encore détruire l’Empire et l’empereur pour sauver la France. Il faut en finir avec les Lebœuf, les Mac-Mahon, les Trochu, les Bazaine, les Gambetta et les Palikao pour évoquer des généraux et