Oeuvres diverses, стр. 216

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des hommes d'Etat. Il faut un 10 Août et un Septembre pour avoir Valmy. Le grand Prussien, le compère et professeur de Bismarck, est aux Tuileries et au quartier général : il faut lui passer sur le ventre pour courir sus à ses alliés. C’est une question de propreté.

Quel horizon superbe. La patrie en danger, la levée en masse, les quatorze armées de la République et le canon d'alarme appelant aux armes tous ses enfants. C'était la victoire, l’honneur et la régénération ; et, si c'était la chute, la chute était au moins glorieuse. Mais périr avec Bonaparte, s'attacher à ce cadavre dont ne veut plus Ricord, étreindre encore la puante Montijo dans les spasmes de l’agonie et réchauffer dans son sein le petit drôle de Sarrebruck? Ah! c’est périr deux fois.

. L'Empire sombre le revolver au poing, et il tombera les doigts crispés sur la gorge des Français. Quelle riante perspective offre-t-il à ses défenseurs, ce nouveau Vieux de la Montagne ? La loi de sûreté générale, l'état de siège, l’espionnage, l'impôt, Cayenne et la tyrannie. Il recouvre tout cela du nom de patrie en danger et de défense nationale. Allons donc ! nul ne se prend à cette véreuse mascarade de 92 avec Grandperret pour Danton. On n’a qu’à entendre ces Tyrtées de la France, les Chabrillat, les d’Aunay, les Correlle et les Cassagnac, moniteurs de prostitution, il y a deux mois, comme ils sont moniteurs d’empire en pourriture : « Donnez-moi votre dernier enfant et votre der« nier écu, et ne vous OCCupez pas du reste, et si vous « raisonnez, vite Boutier et mon conseil de guerre ? » Voilà les arguments persuasifs de nos maîtres et défenseurs. Oui, soldats, mobiles, volontaires et gardes nationaux, espérance de la patrie, battez-vous pour que Chabrillat ait sa pitance, et Covielle son MOIS ; pour que Jules Richard émarge au ministère de l’intérieur et que Villemessant achète des maisons de cam-