Oeuvres diverses

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les réglementer, et laisse la porte ouverte à toutes les répressions dans le chapitre des Sociétés secrètes. L’économe auteur des 45 centimes, prodigue à l’occasion, appuie de son vote les 50,000 francs par mois d’augmentation pour le président Louis-Napoléon Bonaparte ; en revanche, il repousse la loi sur le cumul des places et les réformes sur l'exonération.

Puis un jour, le lendemain de Juin, lorsque tous les Pilates démocratiques lavaient leurs mains souillées, un Romme (son nom éveille en notre esprit tout un monde de regrets) vient proclamer le Droit, sur les décombres mêmes où le rime bourgeois croyait l'avoir enseveli. Proudhon, en face des égorgements et de la transportation, confesse sa foi de justice et fait sentir l’aiguillon du remords à tous ces réacteurs, qui se tordaient sous sa parole comme un tourbillon de damnés. Alors, on assista à une scène inouie dans les annales parlementaires.

« Brigands! » crie Dupin. « Lâches! » hurle Sénard. « À Charenton! » glapit Taschereau. Ne maîtrisant plus sa rage financière, Goudchaux sort de la salle des séances. Un bouffon manquait à cette nouvelle passion. Garnier vint donner son coup de pied au martyr socialiste. Du sein des ordres du jour dictés par toutes les l'uries de l’égoïsme, l’œuvre de Garnier brille par Vincohérence et la sottise. Ce serait burlesque si ce n'était ignoble. Tant de fange dépassait le but visé par ces habiles. On préféra à la plate invective de Garnier l’élucubration savante des Saudrin, Peupin et Bérard, revue, amendée et corrigée par le ministre de l'intérieur Sénard. Sat est voluisse.

L'heure de quitter la scène politique a sonné, el lorsque l’Assemblée clôt ses séances par le refus d’une amnistie pour les 11,000 citoyens déportés à Cayenne sans jugement, Garnier-Pagès disparait. Tous ces hommes ne furent point réélus. Le peuple les maudissait,

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