Oeuvres diverses

l'égorgement dé Rouen où des centaines d'hommes dé femmés et d'enfants furent immolés, sans que la réaction ait pu montrer dans ses rangs une victime, « COmprimer, écrit-il, c’est une nécessité (1) ». Par contre, les adhésions du elergé le font pämer d’aise.

Un nuage passe sur cette allégresse. Les royalistes, ces insatiables, ces ingrats, adressent encore quelque reproche à leur sauveur ; Garnier les réfute vietorieusement et dans de longues pages. Il est plus à l’aisc avec les secfaires, car dans la phraséologie borgne, les hommes sans principes et sans éonscience, larges comme le vide et le désert, traitent la révolution de chapelle et ses soldats de sectaires.

Voici les reproches de cette race importune ; on Y verra que si Garnier a péché, si aujourd’hui encore il persiste dans ses errements, ce n’est pas de l'ignorance.

« Renversement (2) du drapeau rouge, maintien de « l'armée dans Paris, précipitation des élections, con« nivence avec la réaction, impunité des chefs des an« ciens partis, refus de l’organisation du travail, du « droit au travail, du communisme, rejet de l'emprunt « forcé sur les riches (3), du milliard des émigrés, « respect des biens de la famille d'Orléans, conserva« tion de la Banque de France, dédain du papier« monnaie et de la liquidation générale des dettes, « ajournement de la guerre et de l'invasion générale « de l'Europe monarchique, ignorance de la loi du « progrès et de toutes les grandes pensées sociales, « étouffement du principe régénérateur de l'humanité.»

Quel acte d’accusation, et encore dressé par l'accusé lui-même! Garnier en a passé, et des meilleurs ; une âme naïve s’attendrait à une réfutation sérieuse,

(1) Tome VIII, page 3!9. (2) L'aveu est à enregistrer, Le reporter ci-dessus (3) Tome VII, page 480 et suiv.

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