Oeuvres diverses
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mants, des membres dispersés? Qui entendrait sans frémir ces lugubres Diafoirus; ils ont tué le malade “et prétendent qu'il ne s’est jamais mieux porté.
Et qu'on ne plaide pas en leur faveur les circonstances atténuantes de l’ineptie. « Toutes les questions sans exception, financières et autres, le gouvernement pouvait les résoudre ; il ne l’a pas fait, il n’a pas voulu le faire. » (Séance du 24 octobre 1848). Qui done parle avec ce ton tranchant, sinon Garnier-Pagés lui-même ? Et dans la même séance, un appel insinuant à l'oublieuse majorité :
« Je demande à l’Assemblée de juger le gouverne« ment provisoire, non pas, mon Dieu, pour le peu « de bien qu’il a pu faire, mais pour le mal qu'il a « empêché. (Très bien! très bien!) » Comprenez-vous?
Les citoyens Berryer, Falloux, Montalembert, de Montreuil, voire même le citoyen abbé Fayet applaudissent. Garnier-Pagès rappelle encore sa trahison, afin de glaner quelques applaudissements.
Il faut poursuivre malgré l'horreur et le dégoût. Garnier s'adresse aux ouvriers (1). « Les ouvriers ne « comprennent pas la haute portée des institutions poli« tiques et des conquêtes morales que le peuple avait « le droit de recueillir de la Révolution et dont le gou« vernement versart à flots les applications, sans res« triction aucune. Ils eussent tout trouvé dans le calme « d’un état libre et prospère, dans la fortune pu« blique. »
Et l’impitoyable Garnier leur reproche de ne pas s'être ralliés au gouvernement provisoire.
Union! Concorde! N'est-ce pas? Comme le chien marbré de coups revient lécher la main du maitre. Ah! plût au destin que les ouvriers ne se fussent pas ralliés au gouvernement provisoire, qu'ils ne
(1) Tome VI, page 181.