Oeuvres diverses

= 987 —

« à qui la France a dû d'échapper au déshonneur de la « banqueroute (1). Tant que j'ai supporté seul la res« ponsabilité de cet impôt (2), je n’ai point fatigué la « presse de mes explications (3). Je me suis borné à « donner le récit des faits dans une histoire dé la Révo« lution de 48 (4). Mais, depuis ces derniers temps, « cette mesure salutaire (5) est devenue une arme de « guerre employée sans distinction contre tous les op« posants, par ceux-là même qui l'avaient approuvée « en 1848 (6).

« Je crois donc bien que le devoir (7) me prescrit « maintenant de prendre face à face, corps à corps, les « reproches, les accusations (8) et qu'il me sera per« mis de les relever, non point pour m'en fortifier (9) « mais pour en glorifier le gouvernement de 1848 et le « pays (10).

« Après deux années désastreuses de disette, d'inon-

(1) L'honneur de la France n'a rien de commun avec les tripotages de Louis-Phiiippe. Par quels liens secrets se rattacherait-il aux rentes d'une poignée de privilégiés? Garnier-Pagès serait bien bon de nous l'apprendre.

(2) Allons donc! Traduisez : « Tant que redoutant les souvenirs des Parisiens, je n'ai pas osé me présenter à leurs suffrages. »

(3) Maïs elles sont instructives vos explications, et valent des volumes !

(4) On la connaît votre histoire, n’y revenons plus!

(5) Les royalistes applaudissaient au salut de leurs rentes et à la ruine de la République, sauf plus tard à vous faire un grief de la mesure.

(6) L'ingratitude est une de leurs vertus.

(7) Traduisez encore : « L'intérêt de mon élection future. »

(8) Mais vous n'avez rien pris du tout.

(9) Au contraire !

(10) Pauvre pays, à combien de sauces l'avez-vous mis ? Vous l'avez saigné avec l'impôt et la baïonnette, vous le glorifiez maintenant en galimatias double dont vous partagez avec Gagne le secret !