Quelques lettres de G. -H. Dufour (1813-1815)

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s’exécuter ; oserai-je vous prier de faire de votre côlé quelque démarche pour m'avoir auprès de vous ?

… Je disais souvent que j'étais persuadé que vous ne resteriez pas un an prisonnier ; il a fallu des événemens que j'étais loin de prévoir pour réaliser mes pressentimens.

…. Tous vos amis brûlent de vous revoir. Jugez quelle doit être mon impatience; je me fais une fête du jour de notre première entrevue; qui sait s’il n’est pas encore éloigné ?

Un officier anglais, avec lequel j'ai parlé à Corfou, m'a donné beaucoup de détails sur votre compte; c’est vous qui l'avez perfectionné dans la langue française ; il ne se plaignait que d’une chose, c’élait de ne lui avoir pas donné aussi souvent qu’il le désirait le plaisir de se {rouver avec vous.

Notre route a élé longue et ennuyeuse; nous étions entassés sur nos vaisseaux et malgré cela nous nous sommes généralement bien portés.

Ne vous formalisez pas de recevoir de moi une lettre affranchie; on m’a assuré qu’elle devait être telle pour pouvoir arriver en pays étranger.

Je fais des vœux pour votre santé et votre bonheur, et vous prie de me croire un de vos fidèles amis et votre plus dévoué serviteur.

G.-H. Durour.