Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

PHILOSOPHIE. 343 tiendrons eompte des remarques récentes faites sur diverses nations sauvages, sur leurs mœurs, sur leurs habitudes, leurs arts, leurs langages, par des voyageurs que guidoit un excellent esprit d'observation. Les récits des deux voyages faits dans le nord de l'Amérique et aux Terres australes, ne seront pas moins utiles à l’histoire de l'espèce humaine qu'au progrès des sciences naturelles et de [a physique.

La physiologie et l'anatomie elles-mêmes ont offert des secours empressés à l'étude de homme. Nous avouerons que ces secours ne nous ont pas

toujours paru aussi désintéressés qu'ils auroient

pu l'être ; la philosophie a pu se plaindre que Îa médecine vouloit lui faire acheter cette alliance par des concessions injustes : on à reproché à cette dernière de vouloir coneentrer le siége de toutes nos facultés morales dans les organes qui n’en sont que les instrumens ou l'enveloppe. Le scalpel et le microscope ne peuvent atteindre qu'une portion de nous - mêmes ; il en est une autre, et la plus noble, qui leur échappe, mais quise découvre à cet œil intérieur de la réflexion, dont les observations, pour être plus délicates, ne sont pas moins réelles. La physiologie, qui ne peut expliquer la vie physique elle-même, expliqueroit-elle le sentiment et la pensée! Cette

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