Une mission en Vendée, 1793
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6 UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.
successivement aller, je puisse former de l’ensemble de ces pièces l’état général des moyens de défense des ports de la République.
Je vois Cailleux et Laugier, bons jacobins de Paris, : qui me donnent aussi des renseignements sur l'état actuel de cette ville. Il y a beaucoup d'aristocratie dans la caste commerçante, dans la municipalité, dans la marine, dans les comédiens eux-mêmes, qui, au lieu de seconder la révolution à laquelle ils doivent leur existence civile, font tout ce qu'ils peuvent pour corrompre l'esprit public et servir les contre-révolutionnaires. Je vais le soir au Comité de surveillance, dont plusieurs membres m'avaient témoigné qu'ils désiraient avoir une conférence avec moi. Le comité me donne fraternellement les détails de la conduite qu'il a tenue jusqu’à ce jour. Il a fait descendre les cloches pour les fondre, distribuer des piques aux sans-culottes, désarmer et arrêter plusieurs hommes suspects, apposer les scellés sur leurs papiers, J'invite le comité à surveiller aussi à la poste les correspondances qui pourraient appeler sa défiance, à décacheter certaines lettres ; le salut du peuple étant la loi suprème et la seule qu’on doive consulter en des temps de révolution. J’invite le comité à procurer à la Société populaire un local plus vaste, qui puisse recevoir un plus grand nombre de bons citoyens, et qui soit plus digne de la majesté du peuple et de l'importance des délibérations qui ont pour objet le bien public. J’invite également le comité à voir et remplir un double but dans son institution, la surveillance des ennemis du peuple, l'instruction du
-. peuple; je lui propose comme moyen d'instruction pu-
. blique de faire jouer et même gratuitement des pièces : “patriotiques et d'empêcher toute représentation des = ji propres à servir l'aristocratie. Le comité m'ob-