A propos du serment de liberté et d'égalité

DORE

Aujourd'hui, 16 août 1792, l'an quatre de la Liberté, nous, Urbain Pilastre, maire de la ville d'Angers, assisté de Jean Pupont. secrélaire-greffier de, la municipalité de ladite ville, sommés, à la réquisition du citoyen Charles-Bertrand Bizoton, prêtre, demeurant à Anzers, rue de l’Hôpital, paroisse SaintPierre, n° 591, transporté dans le domicile du citoyen Bizoton, où, étant arrivé, nous avons trouvé ledit citoyen Bizoton, lequel nous a dit que la goutte, dont il est attaqué depuis plusieurs années, et dont il est cruellement tourmenté dans cet instant, ne lui a pas permis de se présenter dans l'assemblée’ du conseil général de la commune, pour y prêter le serment civique qu'il est dans l'intention de prêter, et il nous a requis de recevoir son serment. Obtempérant au désir dudit citoyen Bizoton, il à juré, en notre présence, de vivre libre ou de mourir, d’être fidèle à la nation et de maintenir de tout son pouvoir la liberté et l'égalité, de laquelle prestation de serment il nous a requis acte, que nous lui avons décerné, pour servir et valoir ce que de raison. Fait dans le domicile dudit sieur Bizoton, situé comme dit est, lesdits jour et an que dessus, et a signé avee nous. — Pisoton; Pilastre, maire; Dupont, secrétairegreffier. Nous, maire et secrétaire-greffier susdits, nous sommes pareïllement transportés, à la réquisition. du citoyen HuguesFrançois Martin, prêtre, demeurant à Angers, paroisse SaintMaurice, n° 2152, en son domicile, où, étant arrivés au domicile dudit citoyen Martin, nous l'y avons trouvé, et il nous a dit qu'une maladie, dont il est travaillé depuis longtemps, ne lui a pas permis de se présenter à l'assemblée du conseil général de la commune, pour y prêter le serment civique, qu'il est dans l'intention de prêter. Il nous a requis de recevoir son serment. Obtempérant au désir du citoyen Martin, il à juré, en notre présence, de vivre libre ou de mourir, d’être fidèle à la nation et de maintenir, de tout son pouvoir, la liberté et l'égalité; de laquelle prestation de serment il nous a requis acte, que nous lui avons décerné, pour servir et valoir ce que de raison. Fait dans la maison dudit sieur Martin, située comme dit est, ledit jour 16 août 1792, l'an quatre de la Liberté. — Martin; Dupont,

- secrétaire-greffier, Fr

A Ambillou, district de Saumur, un chanoine demande également à faire le serment du 27 novembre 1790, mais