A propos du serment de liberté et d'égalité

ne

cadue à la constitution civile du clergé, avec la promesse de fidélité au roi prisonnier; on leur demanda le serm nt de Liberté et d'Égalilé (1). Quelques exemples nous feront mieux comprendre cette vérité historique.

Il

Quand on connut, à Angers, les événements du 10 août, on s'empressa d'arrêter les prêtres insermentés qui ne l’étaient pas encore et, dans la journée du 13 août, on en interna vingt-trois : : ils furent emprisonnés au Sémivaire, où se trouvaient leurs confrères depuis le 17'juin précédent. Deux autres ecclésiastiques angevins, M. Bizolton, chanoine de Saïnt-Maurille, et M. Martin, sous-chantre à la cathédrale, s'empressèrent, pour ne pas être arrêtés, de faire connaître à la municipalité leur intention de prêter serment à là constitution civile du clergé. Comme ils étaient tous deux très infirmes,le maire d'Angers, Pilastre, ancien membre de la Constituante et fulur conventionnel, se présenta, le 16 août, à leurs domiciles respectifs, pour recevoir leur serment. Mais, au lieu de leur demander le serment du 27 novembre 4790, il leur déféra celui que les membres de l'Assemblée législative avaient prêté le 40 août. Voici les procès-verbaux de ces deux prestations de serment, d’après l'original, conservé aux Archives municipales (P:).

(1) Ceux qui avaient fait le serment à la constitution civile du clergé ne devaient faire évidemment aucune difficulté pour prêter le nouveau serment. Quant aux prêtres non conformistes, les uns firent le serment de Liberté et d'Égalité, avec l’intention formelle d'adhérer à la constitution civile du clergé (infra), les autres jurèrent, tout en continuant leur opposition, très nette, à cette même constitution (M. Emery, supérieur de Saint-Sulpice, et un certain nombre de prêtres de Paris).