Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols
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qu’il s'est appliqué à rendre significatif: «J'ai fait connaître nos observations sur les décrets de Madrid au Roi et à son Gouvernement. Attendons. Il n’y a rien de plus à faire pour le moment.» J'ai pris acte du mot, en le répétant avec le même accent que lui avait donné le Secrétaire d'Etat, et, après ce commentaire de ma part, lui-même l’a répété une seconde fois en forme d’acquiescement et avec expression même plus marquée que la première. Avant de passer outre, et tout en acceptant l'armistice du Cardinal, je lui ai demandé la permission de lui présenter une dernière remarque pour faire suite à celles que j'avais déjà eu l'honneur de lui communiquer au nom et avec l’autorité de Votre Excellence, remarque sur laquelle je ne provoquais d’ailleurs ni réponse, ni débat, mais que je recommandais à son intelligence d'homme d'Etat, savoir:
«Que la vente des biens du Clergé, si condamnable et si con»damnée qu’elle fût au point de vue de la religion, de léquité et »de la moralité, avait pourtant eu pour résultat, a point de vue »de la politique, de créer en Espagne une classe de propriétaires où le Gouvernement de la Reine trouvait des concours efficaces contre la désorganisation et l’anarchie:;
»Qu’en suspendant la vente de ces biens, il se privait dans l'avenir des ressources de ce concours dont il éprouvait la vertu »dans le présent;
»Que ce sacrifice certain d’une force gouvernementale éprou»vée devait donc prendre rang dans les considérations du Saint»Siège à côté du péril, déjà prévu et courageusement accepté »par le Ministère de la Reine, de la défection d’une partie de ses vadhérents et de la recrudescence des animosités de ses adversaires; »Qu'’ainsi, trois motifs au lieu de deux engageaient dans la question la conscience et Péquité de la Cour de Rome qui ne >pouvait, sans rigueur, refuser la compensation de son concours
»à ceux qui s’exposaient et se dépouillaient par tant de points pour elle.»