Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens
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siège, et qu'il avoit écrit au ministre de la guerre qu'il prévoyoit que la supériorité du nombre des ennemis le forceroit de se replier sur Mayence.
n Il est vrai que quelques gens de métiers, étrangers à Francfort, ont brisé Les roues ; démonté les deux petites” pièces de canon que Custines avoit laissées à la garnison; qu'ils ont blessé quelques-uns de nos soldats, en voulant les empêcher de se défendre contre les assiégeans, et qu’ils ont ouvert les portés de 11 ville à ces derniers; mais il est également vrai que ces voies de fait n’ont commencé que lorsque ces ouvriers ont vu le feu à quelques maisons de la ville par les boulets rouges des assiégeans , que lorsqu'ils se sont vus dupeset victimes des promesses de Custines ; que lorsqu'ils ont vu et prévu tous les malheurs qui résultoient et qui pouvoient résulter pour la ville et pour la garnison française elle-même , de son inutile bravoure contre les assiégeans.
Tandis que les ennemis des Francfortois affiloient contre eux les poignards de la calomnie, voyons comment ces républicains se vengeoient des injustices qu’ils sippottoient.
J’étois à Francfort depuis plus d’un mois, le jour du siège de cette ville par le roi de Prusse, et je n’en suis sorti que le lendemain après midi; témoin de tout ce qui s’est passé relativement à ce siège, il me semble que mes récits doivent inspirer plus de confiance que toutes les relations faites à Mayence, par des hommes qui n’ont rien vu, et qui étant en guerre depuis six semaines contre les Francfortois , avoient-trop d'intérèt à les croire et à les montrer coupables; or, voici ce dont j'ai été témoin: ,
Six jours avant Le siège de Francfort, le pénéral Custines en avoit retiré l’artillerie française et n'y avoit laissé que deux petites pièces de quatre livres de balles, k
Mercredi 28 Novembre , première sommation de la part du roi de Prusse au citoyen Vanhelden comwandant la garnison de Francfort, de rendre cette ville, et refus de Vanhelden.
Le lendemain matin 29, un détachement de troupes de lignes, d’après les ordres de Custines, force les portes de l'arsenal de Francfort pour en enlever l’arällerie et Les munitions ; le peuple s'oppose, à ce